Après avoir failli disparaître les effectifs de la Rove ont bien progressé pour dépasser le cap des 5 000 mères en 2003, 6 000 en 2007 et 8 000 en 2010 : c'est, derrière la chèvre Corse, la race caprine locale la plus représentée.
Actuellement, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur concentre plus de 60% du cheptel et presque la moitié des éleveurs, et plus globalement le grand Sud-Est (PACA, Rhône Alpes et Languedoc-Roussillon) regroupe environ 90 % des animaux.
Ses aptitudes fromagères et sa valorisation des parcours incitent de plus en plus de jeunes à s'installer avec cette race en région méditerranéenne, au point qu'en 2003 le nombre d'animaux élevés par des éleveurs fromagers est devenu supérieur à celui détenu par les moutonniers, ce qui est une première depuis la relance de la race. Depuis, les effectifs traits sont autant important que les effectifs allaitants.
Longtemps « pourchassée » pour son appétit un peu trop féroce pour les arbres, à l'heure de la déprise agricole la chèvre du Rove retrouve progressivement les faveurs de nombreux élus et même des forestiers. Nombreuses sont les installations qui ont pu se réaliser par la mise à disposition de terrains à défricher d'urgence…